Les ateliers de La Grangette

LES  ATELIERS DE LA GRANGETTE

VENDREDI 24 JANVIER à 16h

 

ANGLAIS

 

SAMEDI 25 JANVIER à 15h

 

TRICOT - COUTURE

 

 

SAMEDI 22 FEVRIER à 16h30

Conférence de Madame Marroux

« Après la guerre de 100 ans Trébaïx se repeuple

Beaucoup de descendants sont encore là »

CEREMONIE DES VŒUX

UNE CEREMONIE DES VŒUX MARQUEE PAR LA CRAINTE ET L’ESPOIR

 

En présence de Monsieur Aurélien PRADIE, Député du Lot, de Madame Geneviève LASFARGUES, Conseillère régionale, de Madame Maryse MAURY, Vice-Présidente du Conseil Départemental, de Monsieur Marc GASTAL, Conseiller Départemental, des Maires de la région, des élus municipaux, des présidents d’association, de Monsieur Guy BAUDEL, Maire honoraire de Villesèque, de Madame la Secrétaire de Mairie et de la population venue nombreuse, Monsieur le Maire de Villesèque a présenté ses vœux en ce samedi 18 janvier 2025.

Trois thèmes ont été abordés. En premier lieu, des remerciements envers les élus et les associations locales au nombre de dix avec en plus « vivre au pays de Sauzet » pour leurs investissements sur la commune. En second lieu, furent abordées les réalisations en 2024 : dans le domaine de la vie sociale et culturelle la réalisation du tiers lieu inauguré en janvier 2024 par Madame la Préfète et son activité autour de la bibliothèque, des expositions en continu , de ses  ateliers nombreux et les moments de convivialité, l’action en faveur du patrimoine avec la restauration du mur d’enceinte du cimetière de Trébaïx et la réalisation du panneau de valorisation du hameau de Salles et la sécurité avec la mise en œuvre de la seconde tranche du schéma de lutte extérieure contre les incendies et divers travaux de sécurité routière. Enfin, furent cités les projets 2025 pami lesquels le jardin public de la Pélissière, la poursuite du schéma incendie et le recrutement d’une jeune femme au titre du service civique pour la dynamisation de la vie associative et en premier lieu de la Grangette, ce tiers lieu de la vie sociale et culturelle, et la poursuite de la valorisation du patrimoine.

M. le Maire concluait en indiquant que le contexte politique national et international engendrait des craintes importantes, qu’il était enfin nécessaire de considérer l’intérêt général du pays mais qu’il fallait considérer la prochaine année avec espoir et espérance, les communes heureusement sont là et constituent le socle lui stable de la République, et comme disait Léon GAMBETTA « l’avenir n’est interdit à personne ».

Tour à tour, les personnalités présentes se sont exprimées, soulignant notamment le dynamisme de la commune et le concours des structures représentées pour aider la collectivité à réaliser les projets. Ce furent les interventions de Mme LASFARGUES pour la Région et M. GASTAL pour le Département.

M. le Député souligna l’intérêt de cette rencontre et évoqua la nécessité de considérer l’intérêt général, et non les intérêts particuliers des uns et des autres, il souligna son action en faveur de tous et de toutes, s’étant détaché des conflits de nature politicienne qui sévissent actuellement en haut lieu.

Un partage des excellents produits issus de la commune a ensuite réuni les habitants pour échanger et vivre ce grand moment du « vivre ensemble », devise de la commune.

DEUXIEME TRANCHE DU SCHEMA DE SECURITE INCENDIE

La défense extérieure contre les risques incendie des lieux habités est une compétence obligatoire des communes. A cet effet, la commune a fait réaliser un diagnostic établissant les besoins sur une commune comportant de nombreux lieux de vie. Un schéma pluriannuel a été adopté par le conseil municipal validé par le SDIS (service départemental compétent). La commune a réalisé une première tranche d’un coût de 26 660€ avec l’aide de l’Etat et du Département du Lot.

Ainsi, quatre opérations ont été réalisées avec la pose de deux nouveaux poteaux incendie dans les secteurs de la Rouquette et du Poujoulou-secteur ouest de Trébaïx et la pose de deux bâches incendies (le débit eau n’étant pas suffisant pour la mise en place de poteaux) à La Pélissiére secteur sud et au bourg même de Villesèque.

Une seconde tranche a été amorcée cette année avec la pose de deux bâches supplémentaires, l’une au nord de Trébaïx et l’autre au hameau des Salles.

Aujourd’hui, le bourg de La Pélissière, le bourg de  Trébaïx, le bourg de Villesèque et les Salles sont désormais couverts par ces dispositifs de sécurité.

La commune prépare actuellement l’achèvement de la deuxième tranche avec le secteur de la Marmoule et de Pech Gaubert. Une troisième tranche devra être poursuivie pour le Cap blanc et Pejuscla-Bary notamment.

Rappelons que l’emplacement des poteaux et des bâches doit répondre à certains critères (distance, taille, accessibilité par les véhicules de secours…) et doit être validé par le service incendie et secours du département.

Ces efforts importants de la commune dans le domaine de la sécurité incendie sont possibles grâce aux aides de l’État et du Département du Lot.

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Service Civique

UN « SERVICE CIVIQUE » POUR LA GRANGETTE ET LA VIE ASSOCIATIVE

 

Le conseil municipal ayant décidé de faire appel au dispositif dénommé « Service Civique », appel a été fait à la Ligue de l’Enseignement pour procéder au recrutement d’un jeune en faveur de la vie associative de la commune et principalement mais non exclusivement au profit de son tiers lieu. En effet, afin d’apporter de l’aide en ingénierie mais aussi en matière d’aide de fonctionnement aux activités du La Grangette, notamment par de plages d’ouverture plus nombreuses, une jeune fille placée sous l’autorité du maire vient d’être recrutée. Ses missions ont été définies par les élus et Mme Yasmine GERMANN a été nommée tutrice de de cette jeune personne. Elle a été présentée lors des vœux du maire et le sera plus concrètement lors de la réunion des associations de la commune.

Le financement de ce service civique est assuré par l’Etat à 90%, le reste à charge étant pour la collectivité.

Aider un jeune volontaire à acquérir de l’expérience, en l’occurrence dans celui de la vie sociale et associative, et fournir un appui concret au tiers lieu social et culturel de la commune et aussi aux associations pour leurs animations, sont des atouts fondamentaux pour la commune.

La convention liant la Ligue de l’Enseignement et la commune vient d’être signée en mairie, en présence des élus, de la présidente tutrice de la Grangette et de Noelly, la jeune fille en service civique.

 

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Belote

SUCCES DES BELOTES DE LA NOUVELLE ANNEE A VILLESEQUE ET A TREBAIX

 

Les belotes de ce début d’année sur la commune ont eu lieu ces deux vendredi derniers dans les salles des fêtes de Villesèque et de  Trébaïx. Organisées par les comités des fêtes de Villesèque et de Trébaïx, ces compétitions amicales autour des cartes ont réuni 30 équipes à Villesèque et 26 équipes à Trébaïx composées d’hommes mais aussi de femmes, lesquelles ont disputé chacune quatre parties et chaque participant est reparti avec un lot offert.

C’est un très beau succès pour les deux comités ; quant aux repas, ils aussi connu une belle participation, en hausse par rapport aux années précédentes.

On a noté surtout la participation de nombreux jeunes, fait nouveau, ce qui constitue un bel encouragement pour les deux comités des fêtes.

 

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PERMANENCE MENSUELLE CAUE 46

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LES TOURINS DE MONSIEUR ALBERT

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Dans le cadre des « Ateliers de La GRANGETTE », un atelier « cuisine » était proposé samedi dernier. Au programme, comment préparer les fameux tourins si réputés dans notre région et dans le Massif Central. C’est un spécialiste de ce plat, Monsieur Albert FOISSAC de Trébaïx qui s’est porté  volontaire pour assumer en public cette charge.

Deux tourins furent élaborés, l’un classique, l’autre au fromage. Après leur cuisson dans la cuisine de la Grangette, la douzaine de personnes présentes put déguster avec délectation ces deux plats complétés ensuite par des produits de charcuterie, de la salade et de succulentes galettes réalisées de main experte par Pauline POULAIN. Quel régal pour bien commencer l’année !

VOEUX 2025

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Villesèque (vœux du Maire)

DES VŒUX DE« VIVRE ENSEMBLE » en 2025

 

2024 a été bien sûr marquée par le contexte national, lequel comporte des effets directs au niveau local. Nous vivons une période troublée et on dirait que nos grands élus sont perdus ou ne pensent nullement à l’intérêt du pays. Combien de hauts responsables actuels pour la plupart ont connu la petite gestion locale, le rangement d’une salle de fêtes, l’action associative, le service des autres, mettre les mains dans le « cambouis » comme l’on dit !! Il est grand temps que certains s’affichent et enfin défendent l’intérêt de leur pays et non pas leurs intérêts personnels ou de clans. Nous venons de vivre au cours de ces derniers mois une République « clanique » mais quel spectacle donne-t-on à nos jeunes ! Sachons enfin faire preuve de solidarité et de compréhension entre nous dans un monde marqué par tant d’inégalités.

 Au plan communal, nous avons pu notamment mener à bien notre projet de création de « tiers lieu » dénommé « la Grangette », lequel a été inauguré le 27 janvier dernier par Mme La Préfète du Lot et diverses personnalités. Nous avons pour sa gestion et son animation suscité la création d’une association ad hoc, laquelle a grandement œuvré pour faire de ce lieu un site de convivialité et aussi un lieu culturel avec la bibliothèque, les expositions d’art et les ateliers de la Grangette dans des domaines très divers. Bref, les gens s’y rencontrent et font connaissance, c’était le but principal. Nous avons mis en place la seconde tranche de défense extérieure contre les incendies avec la pose de deux bâches supplémentaires et nous avons protégé notre patrimoine en restaurant entièrement le mur d’enceinte du cimetière de Trébaïx. De même, on a réalisé des travaux sur notre voirie rurale et continué notre projet de mise en valeur de notre patrimoine bâti avec un nouveau panneau d’information au hameau des Salles.

Pour 2025, d’abord, tenir compte des perspectives financières qui ne sont pas réjouissantes. En termes d’aménagement, nous devrions réaliser le projet de création du jardin public de La Pélissière, poursuivre le schéma de lutte contre les incendies et la mise en valeur du patrimoine ainsi que d’autres aménagements comme le toit du four à pain et certains espaces publics. Nous allons aussi disposer d’un emploi du service civique pour la dynamisation du tiers lieu... Mais je le répète, d’abord tenir compte de la conjoncture financière conditionnée par le budget de l’État.

En ce début d’année, je souhaite des vœux de santé et de bonheur à chaque habitant de notre commune, à leurs familles, à leurs proches et  la bienvenue aux nouveaux habitants qui se sont installés ici ainsi qu’aux nouvelles entreprises qui se sont créées. Souhaiter aussi aux associations une pleine réussite dans les actions qu’elles conduisent et enfin des vœux de convivialité grâce à notre espace socio-culturel pour développer entre nous encore plus de partage, de solidarité et de compréhension entre nous.

VILLESEQUE A REVETU SES HABITS DE LUMIERE

A l’approche des fêtes de Noël et de la fin de l’année, la commune a mis en place ses illuminations dans ses trois principaux bourgs, le bourg de Villesèque même sur le bâtiment de la mairie et sur la route départementale traversant le bourg, le bourg de Trébaïx sur la place des Templiers  et aussi au bourg de la Pélissière sur le chemin du Roy.

Ainsi, la commune se pare de ses beaux habits de lumières blanches et de couleurs de début décembre à début janvier pour fêter Noël et attendre l’arrivée prochaine de la nouvelle année.

Et pour embellir encore plus notre village, certains habitants ont transformé leurs maisons en de véritables tableaux féeriques de lumières, réelles créations picturales comme au chemin de la Crête à La Pélissière, au chemin des Buis,  au chemin de la Marmoule à Villesèque même et également à Trébaïx chemin de la Serre et d’autres ailleurs surement.

Et nouveauté cette année, non seulement l’intérieur de La Grangette, notre tiers-lieu, a été décoré avec sapin, guirlandes et autres, mais l’extérieur également, son arbre recouvert de paquets cadeaux et son enseigne joliment orné par sa présidente

De quoi ravir le plaisir des yeux…et de l’esprit en ces périodes perturbées.

VERNISSAGE A LA GRANGETTE

DE L’ART QUI FOISONNE AUX CIMAISES DE LA GRANGETTE

 

 Galerie d’art, la Grangette accueille déjà sa cinquième exposition. Il a été fait appel au talent d’une artiste débutante qu’il convient de soutenir, Muriel BOUILLON-LOURENCO. Cette exposition est marqué par un véritable foisonnement dans l’expression artistique de cet artiste : foisonnement des techniques utilisées, très inhabituelles et très surprenantes, foisonnement des couleurs qui vous explosent, foisonnement enfin des thèmes abordés allant de du figuratif de ses paysages jusqu’au à l’abstrait et à un certain fauvisme-cubisme.. ; Des toiles qui vous accrochent et qui émerveillent…

Le vernissage s’est déroulé ce samedi en présence du Maire, de la présidente de La Grangette, des élus, des présidents d’association et des bénévoles de la structure d’accueil. Le pot de l’amitié a été partagé par l’ensemble des participants.

Cette belle exposition sera visible aux cimaises de La Grangette durant les mois de décembre et de janvier  aux jours et heures d’ouverture de ce tiers lieu.

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Recherche propriétaire

Doudou lapin gris et bleu avec une sucette beige attend son propriétaire à la mairie.

Trouvé dimanche lors du vide-bibliothèque.

Les rails Cahors Moissac

Histoire d’une des lignes de chemin de fer oubliées :

Ligne CAHORS MOISSAC.

 Pour la prospérité commerciale d'un pays, les voies de communications et de transport, route, fer, eau, air, doivent être développées en premier et en harmonie avec le contexte économique du pays.

 Napoléon 1er(1769 -1821) avait lui aussi compris vers l'an 1800 que le réseau routier français était insuffisant, tout comme Charles de Freycinet (1828 -1923), Ministre de la Guerre en 1870. La Prusse a gagné la guerre contre la France en 1870 grâce à une organisation ferroviaire et à une utilisation intensive des chemins de fer en arrière des lignes de combat. Bien entendu, ces deux grands hommes avaient à l'époque une pensée militaire, dans le but de faciliter le déplacement des troupes.

 Mais ce qui peut servir à l'armée peut, en temps de paix, servir à des fins commerciales. En 1830 fut établie la première ligne ferroviaire de St Etienne à Andrézieux, et en 1877 M.le Ministre des Travaux Publics Charles de Freycinet fit établir un plan pour la mise en place d'un réseau ferroviaire dense (train + tramway) et la création de canaux avec agrandissement et aménagement des ports. Celui‑ci a été aussi : Maire de Beaumont de Lomagne, Conseiller Général et Sénateur du Tarn‑et‑Garonne.

 C'est ainsi que prit naissance la nouvelle ligne ferroviaire CAHORS‑MOISSAC qui à marquée une partie de l’ histoire de notre région et de Villesèque.

 Abréviations utilisées dans le texte :

 LCM = Ligne de Cahors à Moissac

PRA = Pont Rail

PRO = Pont Route

PK = Point kilométrique ferroviaire

L'établissement de la ligne Cahors‑Moissac, mettant en communication la partie Nord-Ouest du département du Tarn‑et‑garonne avec la partie Sud‑Ouest du département du Lot a été reconnue d'intérêt général suite au plan Freycinet, Ministre des Travaux Publics en 1877. Projet approuvé avec le plan par la Loi du 11 juillet 1879.

 - Après de nombreuses délibérations nationales, départementales et communales, comme ici dans notre village :

1892

13 novembre 1892: VILLESÈQUE. Maire: M.Bouscat.

Le Président expose à l'assemblée que le chemin de fer de Cahors à Moissac se

fera sans tarder.

Vœu : demande que le tracé soit fait par la vallée de la Barguelonne et qu'une

station soit construite à l'embranchement des routes no 61 et no 67, point central

pour le développement des commerces des communes environnantes de : Cézac,

Lascabannes, Trespoux, Saint‑Cyprien, Cambayrac et Sauzet.

 - Après aussi quelques évolutions du projets, les travaux vont pouvoir commencer en 1914.

11 janvier 1914 :

 Début officiel des travaux.

7 juillet 1914 : Tracé et nivelage de l'axe de la voie terminé.

1er août 1914 , Arrêt du projet suite à une déclaration de guerre.

Octobre 1914 : Reprise des études et des travaux qui seront poursuivis pendant toute la durée de la guerre de 1914 à 1918.

 La construction de la ligne Cahors ‑ Moissac d’ une longueur totale de 64.7 km dont environ 5 km sur la commune de Villesèque, était prévue pour une durée de 3 ans.

 Sur le territoire de la commune de villesèque les ouvrages d’art suivants vont être construits :

 Km 6.9 un PRA pour le chemin de la Pelissière.

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 Km 7.7 un PRO pour la route de la Pélissière Trespoux. (démoli en 2005)

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 Km 10.3 La gare un PRO pour la gare de Villesèque.

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 Km 11 un PRA pour le chemin de Bourdille.

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 Km 12.1 une tranchée pour le chemin du moulin de Ressigeac.

 

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 1918

24 mai 1918 :

Avant‑projet définitif approuvé.

Haltes et stations desservies : Cahors ‑ Labastide‑Marnhac ‑ Trespoux ‑ La Pélissière

Villesèque ‑ Saint‑Pantaléon ‑ Montcuq ‑ Sainte‑Juliette ‑ Lauzerte ‑ Montagudet­

Miramont ‑ Castelsagrat ‑ Les Gervaises ‑ Moissac.

 Les travaux d’infrastructure durerons jusqu’en 1930.

En Juillet 1933: Le Conseil National Economique rangea le projet dans la catégorie des lignes à classer en deuxième urgence. La conjoncture n'était plus guère favorable à l'établissement d'une ligne déjà jugée déficitaire.

Avant même les travaux, un service d'autobus de Cahors à Moissac longeait la ligne sur 42 km.

 Le 19 octobre 1934 : Le Directeur du contrôle des lignes nouvelles proposa d'ajourner la construction de la superstructure. Le même jour, Le Ministre des Travaux Publics informa les Compagnies P.O.(Paris Orléan) et du Midi qu'il était disposé à engager la procédure de déclassement. Soixante cinq millions de francs environ ont été engloutis dans ce projet.

 ETUDE DE RENTABILITE :

  DÉMOGRAPHIE DE LA POPULATION DE LA LIGNE

 Avant de construire une ligne ferroviaire, on étudie en premier lieu, la faisabilité de son tracé, les différentes correspondances, mais aussi et surtout, la densité de la population qui habite aux extrémités et tout le long de la ligne.

 Cette densité de population est un facteur très important. Il permet de déterminer le nombre et la fréquence des utilisateurs des moyens de communications ferroviaires mis à leur disposition. Ce nombre permet aussi de connaître approximativement la recette annuelle et l' équilibre financier pour le coût global du fonctionnement de la ligne. Il permet également de voir s'il y aura à long terme des bénéfices ou du déficit.

 Mais à la lecture du tableau démographique établi pour les recensements de la population de 1876 à 1990, on s'aperçoit qu'à partir des années 1900 la population active des communes rurales est allée en décroissant, et cela jusqu'aux années 1990.

 La cause de ce phénomène de décroissance est due, en partie, à l'évolution de l'industrie, au phylloxéra qui a détruit tout le vignoble dans la région du Quercy, et aux deux guerres mondiales des années 1914/1918 et 1939/1945. Cette décroissance a été encore plus marquée dans les années suivantes à cause des nouveaux besoins de la société actuelle et des nouveaux facteurs économiques qui ont obligé les populations rurales et urbaines à quitter leurs emplois d'origine pour s'orienter dans des secteurs de travail différents.

 Ainsi, la ligne Cahors‑Moissac aurait peut-être vécu jusqu'en 1960, 1970, malgré les différentes lignes de correspondance à ses extrémités, telles que Paris‑Toulouse, Cahors‑Capdenac, Cahors‑Libos, et Bordeaux‑Sète avec, comme prévu, le prolongement de la ligne Cahors‑Moissac sur Castelsarrasin, Beaumont‑de‑Lomagne, Gimont, Lombez ou Lannemezan.

 Mais il faut savoir aussi que le prolongement de la ligne n'a pas eu lieu au delà de Beaumont‑de‑Lomagne et que le tronçon de la ligne Beaumont‑Gimont est resté inachevé et a été aussi déclassé dans la même année que la ligne Cahors‑Moissac en 1941.

 Donc, on peut estimer que la ligne ferroviaire de Cahors à Moissac n'aurait eu qu'une certaine durée de vie à cause, en grande partie, de la décroissance rapide de la population rurale et du manque de prolongement de la ligne pour permettre un déplacement plus aisé de la population dans le domaine du travail, du commerce et des loisirs.

 

Recensement de la population entre les années 1876 et 1990

 

 

Villages limitrophes de la ligne Cahors – Moissac autour de la gare de Villesèque.

 

Les chiffres du Lot et de Cahors sont donnés pour information.

 

 

1876

1881

1901

1921

1954

1975

1990

LOT

276 512

280 269

226 720

176 884

147 754

150 778

155 816

Cahors

13660

15524

14018

11 866

15 384

21 903

20 787

 

 

 

 

 

 

 

 

Villesèque

818

862

605

509

304

234

298

Sauzet

731

766

559

438

444

371

371

Carnbayrac

274

309

235

154

90

77

111

Saint-Cyprien

607

593

507

386

351

298

307

Trespoux-Rassiels

675

665

508

278

187

216

576

Cezac

487

511

352

233

182

143

145

Lascabanes

651

637

513

345

263

173

158

 

- Trafic escompté

 La ligne traverse une région dépourvue d'industries. Assez aride entre Labastide-Marnhac et Montcuq, cette région ne présente une production agricole susceptible de donner lieu à un trafic intéressant qu'aux environs des stations de Villesèque, de Montcuq, de Lauzerte et de Miramont‑Montesqieu.

 Le trafic éventuel de ces quatre stations est évalué annuellement à 4.300 tonnes environ en G.V. (fruits, primeurs, raisins en particulier) et à 5.700 tonnes environ en P.V. (principalement vins, blé et maïs). La ligne n'aura donc pas à assurer un trafic local important de marchandises.

 Les localités situées sur le parcours de la LCM sont déjà desservies par un service automobile qui relie Cahors à Moissac.

 - Résultat financier de l'exploitation de la ligne

 En se basant sur les résultats afférents à des lignes présentant quelque analogie avec la ligne Cahors‑Moissac, on peut évaluer de la façon suivante et selon le mode d'exploitation envisagé, le bilan financier de l'exploitation de la ligne en question (compte tenu des charges de capital à supporter par le réseau) :

 ‑ Exploitation dans les conditions primitivement prévues (construction de toutes les stations) :

 ‑ Dépenses d'exploitation ... 3.360.000 Fr

‑ Charges financières

(à la charge de la Cie)..............105.000 Fr

 Total des dépenses d'exploitation

et des charges financières ...... 3.465.000 Fr

 ‑ Recettes probables ........ 1.350.000 Fr

 ‑ Déficit d'exploitation ... 2.115.000 Fr

 On peut envisager, afin de réduire autant que possible le déficit d'exploitation, de ne pas construire les stations les moins importantes dont le déficit sera en proportion plus élevé, conformément au précédent de la ligne de Lérouville à Pagny‑sur‑Moselle.

 Dans cette hypothèse, on ne construirait que les stations de Villesèque, Montcuq, Lauzerte et Miramont‑Montesquieu. L'économie réalisée sur les travaux de superstructure serait ainsi de l'ordre de 6.000.000 francs.

 En résumé

 Le trafic marchandises à escompter est peu important. La recette supplémentaire qu'il apportera aux autres lignes du réseau sera faible. En raison de l'éloignement des localités et de leur situation sur des collines élevées d'où elles surplombent la ligne, les voyageurs seront mal desservis.

 Aussi, étant donné qu'il existe déjà des lignes d'autobus traversant la région et compte tenu d'une part des dépenses importantes qui restent à faire pour achever la ligne (de l'ordre de 50.000.000 de francs), d'autre part du déficit d'exploitation important qui est prévu, nous n'aurions pas d'objection à ce que la ligne de Cahors‑Moissac fût classée en 2ème urgence.

 Enfin, si la construction de la ligne était décidée, nous serions d'avis d'adopter pour son exploitation la 3ème solution envisagée ci‑dessus : construction des quatre stations de Villesèque, Montcuq, Lauzerte et Miramont-Montesquieu seulement, substitution d'autobus aux trains de voyageurs, maintien d'un train de marchandises ou mixte.

 TÉMOIGNAGES ET ANECDOTES

- Témoignage de M. Georges Alix Blanc

 J'ai commence a travailler à la ligne comme mousse, j'avais 12 ans. Je travaillais chez COLOMB, entrepreneur des Travaux Publics. Je faisais toutes les petites commissions pour les ouvriers des chantiers. Je portais de l'eau, du vin, des outils pour les faire affûter etc.. Employé au début en 1922 en tant qu'apprenti, je gagnais 7 francs par journée de travail. En 1929 en tant qu'ouvrier, je gagnais 30 francs par jour. On faisait des journées de 10 heures en été et de 8 heures en hiver. Le moyen de transport était le vélo, on se levait à 5 heures du matin.

  - Autres témoignages:

En 1920, il y a eu une grève des cheminots pour des augmentations de salaires. Elle a duré 1 mois. L'armée a été réquisitionnée pour accompagner les conducteurs de trains.

 Les équipes travaillant sur la ligne étaient composées d’ une trentaine d'ouvriers : des Espagnols, des Portuguais, des Italiens et des Français. Il y avait 50% de Français et 50% d'immigrés.

  Lauzerte, il y avait le transporteur Capitaine, on dit que Capitaine a fait arrêter la ligne... A Lascabannes, il y avait le transporteur Pignière pour les marchandises.

 La cantine où se restauraient les ouvriers était située au lieudit "La Montagne", au bout de la côte du Cluzel. La serveuse s'appelait Raymonde, on dansait avec elle en mettant 10 centimes dans le piano automatique.

 Ci-dessous:

3 copies de documents corcernant Monsieur André CARRENO habitant de Villesèque et travaillant sur la LCM .

1 copie de convocation de propriétaire pour reception de travaux sur ouvrage desservant les terrains longeant la voie.

 

 

 


 

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CONCLUSION

 

Cahors‑Moissac, pourquoi cette ligne ferroviaire est restée inachevée, n'a jamais entendu le train du chasselas siffler ni vu le panache de fumée de sa locomotive ?... C'est la question toute simple que tout le monde se pose encore en 1998. Voici donc des éléments de réponse à votre question.

 

Après toutes les recherches d'archives et les récits des personnes rencontrées témoins de l'époque 1920 et encore en vie, on peut déjà dire que le principal adversaire de la ligne Cahors‑Moissac a été la concurrence de la route. Il me paraît donc être que plus une région est déshéritée et plus les partisans de la route défendent leur monopole avec force et opiniâtreté.

 

Mais le principal adversaire du projet pour la construction de la ligne LCM se trouve situé dans le mot clef rivalité.

 

Une première, la plus marquante, et peut-être encore aujourd'hui, est celle qui est administrative entre les deux départements du Lot et du Tarn‑et‑Garonne. La cause est la création du département du Tarn et­ Garonne lors du passage de Napoléon 1 er à Montauban en novembre 1808. Un morceau du département du Lot a été englobé dans le nouveau département du Tarn‑et‑Garonne. Avant 1808, les régions de Montauban, Moissac et Lauzerte étaient incluses dans la superficie du département du Lot. Je pense que la ligne de Cahors à Moissac aurait été construite en totalité si le département du Lot avait gardé sa superficie d'origine qui correspondait à l'ancienne province du "Quercy" formée à partir de terres nobles.

 

Bien après cette séparation en 1882, le vote pour les subventions nécessaires à l'acquisition des terrains de la ligne LCM a été retardé de 10 ans par le département du Lot. De plus, un évènement nouveau est intervenu entre 1882 et 1886. La commande nationale de fabrication de rails, qui était

prévue pour 400.000 tonnes, a été réduite à 300.000 tonnes en raison d'une grande crise économique. La ligne LCM fut touchée par cette mesure : elle a été déclassée d'intérêt général en intérêt local.

 

Une deuxième rivalité assez importante fut celle qui a existé entre les compagnies du P.O (Paris Orléan). et compagnie du Midi. Le P.O. qui date de 1838 et qui a fusionné avec des Cies voisines en 1852 ne souhaitait pas, à cette époque, alimenter en voyageurs et en fret le réseau de la Cie du Midi.

 

Une troisième fut la guerre de 1914‑1918 dont la priorité imposa quatre années de retard pour la construction de la ligne.

 

Une quatrième fut la concurrence de la route, due aux transporteurs routiers de Cahors, de Lascabanes et de Lauzerte, qui ont usé de toute leur influence pour enliser ce projet ferroviaire contraire à leurs intérêts.

 

La cinquième et dernière rivalité était due à la concurrence des commerçants de la ville de Moissac qui avaient peur de perdre des clients avec la disparition du marché du chasselas et l'arrivée de ce chemin de fer pourtant désirée par les riverains.

 

Malgré toutes ces rivalités, il nous restera aujourd'hui de nombreux souvenirs de cette très longue aventure, avec une trentaine de kilomètres de plate-forme encore visibles à travers une végétation assez envahissante et de nombreux ouvrages d'art toujours présents, surtout côté Cahors.

 

Si le projet de construction de la ligne du chemin de fer de Cahors à Moissac a duré 56 ans, celui des recherches et de l'élaboration de l'ouvrage d’où sont extraites ces lignes aura été conclu en 3 ans, grâce à l'efficacité d'une équipe d'amis fidèles et passionnés, pour votre plus grand plaisir.

 

Les extraits ci-dessus portent surtout sur la partie concernant la commune de Villesèque ; vous en apprendrez beaucoup plus en faisant l’acquisition de l’ouvrage lui-même qui est très complet et que vous trouverez en vente en gare SNCF de Cahors

CAHORS-MOISSAC, Une ligne ferroviaire oubliée, de Paul DAUSSE Editeur:Photo club SNCF-UAICF Cahors.



Date de création : 22/08/2021 00:05
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